L’Appel de Mongo ayant émergé d’une vision transcendante transmise il y a plus de 25 ans, la crise sanitaire a été une première confirmation de sa dimension prémonitoire (voir plus haut « Médecine alternative et crise sanitaire »). Mais son regard visionnaire ne se réduit pas à ce moment critique qui n’est que l’arbre qui cache la forêt. Il embrasse la forêt tout entière en explorant l’ensemble de nos crises où se confirment chaque jour un peu plus les grands enjeux de notre actualité présente et à venir.
Ne pouvant tout énumérer et sans reprendre ce qui a été présenté plus haut, on se limitera aux tendances les plus révélatrices anticipées par L’Appel de Mongo dans lesquelles nous sommes déjà engagés et qui vont continuer de se développer :
L’IA devenue autonome et toute-puissante avec son ambivalence fondamentale, fournissant à la fois un service sans précédent à l’humanité et l’instrument le plus abouti pour la contrôler en nous enfermant dans le monde de la Communication.
Le règne absolu de la puissance de l’argent concentrée dans les mains d’une oligarchie toujours plus riche et plus réduite. Cette puissance aveuglante du veau d’or étant le seul moteur et la seule motivation de l’humanité, elle l’enfonce dans une corruption toujours plus étendue et banalisée qui devient la norme.
La Communication a supplanté tous les autres pouvoirs. On ne peut désormais enclencher une guerre que si la communication (narratif officiel) passe auprès du plus grand nombre. De même, une bonne stratégie de communication est décisive pour faire grimper les actions boursières, accroître les profits des multinationales, et façonner les choix politiques des peuples.
L’addiction aux écrans qui ne fait qu’augmenter entraîne une chute dramatique de la capacité d’attention de l’humanité, réduisant notre faculté de concentration et avec elle notre volonté et notre pouvoir d’agir sur les problèmes que nous avons à traiter.
Nous sommes entrés dans une économie de l’attention régie par l’audimètre qui fait force de loi et de vérité, notre attention qui vaut de l’or étant l’objet de toutes les convoitises.
Nous sommes entrés dans l’ère de la fiction où notre réalité est perçue et construite à travers les écrans. Les puissances régnantes connaissent le pouvoir de la fiction de longue date (toute l’économie financière repose sur une fiction qui sert les intérêts privés d’une minorité richissime), et elles en sont devenues les maîtres en imposant leurs récits qui prennent force de réalité à travers les grands organes de communication qui sont tous sous leur contrôle. L’ère de la fiction correspond à l’essor de la pensée créatrice (ou des prophéties autoréalisatrices) qui nous donne le pouvoir d’engendrer la réalité que nous désirons. Elle nous commande d’élever notre niveau de conscience afin d’accéder à ce pouvoir qui seul pourra briser les fictions officielles de l’oligarchie en créant nos propres récits qui prendront force de réalité (voir ici).
L’évolution de notre rapport à la peur anticipée par L’Appel de Mongo mérite un traitement à part entière parce qu’il traverse tout le livre. Il nous montre comment notre refoulement de la peur nous conduit à la catastrophe en nous enfermant dans la passivité et le sommeil de l’inconscience :
Déni de la réalité en faisant l’autruche.
Addiction hypnotique aux écrans servant d’anxiolytiques qui endorment la peur mais avec elle aussi bien la conscience.
Consommation massive de divertissements pour nous déconnecter d’une réalité anxiogène et déprimante.
Consommation massive d’alcool, drogues et médicaments pour endormir la peur et refouler la réalité de la mort.
Notre civilisation du « progrès » a développé notre confort comme jamais, nous procurant toujours plus de sécurité et de protection qui permettent de tenir la peur à l’écart en l’endormant toujours plus profondément. Mais loin de l’éliminer, cette peur dormante ne fait que s’accumuler, engendrant une société peureuse et douillette s’inquiétant du moindre risque qui est sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Et cette énorme peur collective nous rend hautement manipulables et corruptibles. C’est en elle que se trouve notre plus grand danger, parce qu’à chaque nouvel ébranlement planétaire qui nous attend, elle peut nous faire basculer dans une panique collective aussi dévastatrice qu’incontrôlable.
L’Appel de Mongo est alors une puissante invitation à faire face à la peur pour s’en libérer, où il s’accompagne toujours des remèdes concrets pour y parvenir. Car tout dépendra de notre capacité à nous affranchir de la peur pour percevoir dans l’effondrement vers lequel notre monde se dirige les germes salutaires d’un renouveau créateur.
Dès lors qu’on ne fait pas l’autruche, nul besoin d’être Nostradamus pour reconnaître que notre civilisation devenue hautement dysfonctionnelle et destructrice nous a fait entrer dans une phase de grande incertitude, de grande instabilité et de grande turbulence qui vont s’intensifier au cours du temps, de même que vont s’intensifier les dégradations environnementales, la raréfaction des ressources et les pénuries. N’ayant plus devant nous qu’un horizon sombre en impasse qui est nécessairement anxiogène et déprimant, nous devons trouver le courage de reconnaître sa réalité qui seule nous commandera de changer de modèle de société. Et à partir de là seulement — la reconnaissance du problème étant la moitié de la solution —, notre horizon fermé s’ouvrira à la lumière d’une issue libératrice qui nous donnera la force, la confiance et l’enthousiasme d’aller de l’avant pour engendrer un monde meilleur pour tous.
C’est là tout l’enjeu du grand basculement qu’annonce notre nouveau siècle, et nous préparer à ce grand basculement est le cœur même de L’Appel de Mongo. Il nous aide à sortir du déni en recourant à un récit fantastique qui nous permet de nous distancer de notre sombre réalité tout en la reconnaissant. Mais il nous aide plus encore par sa quête du remède universel parce qu’elle contient une note de lumière, d’espoir et de courage qui l’emporte toujours sur la négativité de notre monde. Ce qui en fait un livre qui a tout l’avenir devant lui, où à mesure que les développements qu’il annonce se vérifieront, il deviendra toujours plus pertinent, clairvoyant, et surtout nécessaire pour le secours et le réconfort que nous apporte son ancrage de lumière.
* *― Le grand déluge est inéluctable. Le seul point qui ne l’est pas est l’orientation que va prendre l’humanité, et tout va se jouer sur cette orientation décisive… Si elle continue d’ignorer la réalité criante de l’épreuve qui s’annonce devant elle en lui tournant le dos, le raz-de-marée la submergera par derrière, se fracassant contre son dos pour la précipiter dans la barbarie d’une panique collective où c’est la guerre de tous contre tous qui l’emportera. Mais si elle se redresse à temps pour faire face à son épreuve en réalisant que l’apocalypse n’épargnera absolument personne, pour la première fois de sa longue histoire elle sera confrontée à un ennemi commun universel qui ne lui est pas extérieur mais qu’elle porte en elle, lui commandant de se rassembler enfin unanimement pour le combattre… Au moment où le grand déluge déferlera sur elle, si l’humanité parvient à rester solidement unie et à lui faire face sans succomber à la panique, sa puissance dévastatrice la traversera pour chasser d’un seul souffle toutes les ténèbres accumulées dans son inconscience. Puis dans le même mouvement, la libération de l’énergie colossale du déluge la propulsera dans un nouveau champ de conscience qui ouvrira une ère de fraternité et d’harmonie dont nul ne saurait concevoir la splendeur à ce jour.
* *L’implacable enjeu s’imprima dans le regard sombre du magister. Il reprit avec une même austérité de ton aux accents lourds de conséquences :
* *― La mort viendra pour chacun de nous quoi qu’il arrive, les milliards d’humains qui composent l’humanité d’aujourd’hui seront tous morts dans un peu plus d’un siècle quoi qu’il arrive, tandis que l’humanité en tant que telle continuera toujours d’exister. Il ne s’agit donc pas tant d’une question de vie ou de mort que d’une question d’enfer ou de paradis, car ce qui restera de notre humanité après le déluge pourra se retrouver plongée dans un véritable enfer… Que nous le voulions ou non, la destinée de l’humanité est entre les mains de notre génération d’êtres humains dont le comportement décisif va décider de son basculement dans les ténèbres ou dans la lumière. Que nous le voulions ou non, nous allons tous être les acteurs décisifs d’une réaction en chaîne qui va précipiter l’humanité dans son effondrement final pour une nuit de calamités sans fin, ou bien qui la fera renaître à la conscience en retrouvant le chemin du paradis, le chemin de la solidarité et de l’essor du bonheur de l’humanité tout entière.
* *Gunj porta son regard sombre sur Thomas :
* *― Tu l’auras compris, la Treizième Œuvre doit advenir coûte que coûte de notre génération de mongonastiques, non pas pour enrayer l’apocalypse puisqu’elle porte l’énergie de libération et d’élévation qu’appelle notre humanité dans l’impasse, mais pour réveiller notre grande famille humaine afin qu’elle trouve la force et le courage de lui faire face en conscience. Car toute l’énergie d’éveil dont elle a besoin pour grandir se trouve dans son épreuve même, si bien qu’il lui suffira de lui faire pleinement face pour sortir victorieuse du déferlement de l’apocalypse.
* *La tension dont se chargeait Gunj monta encore d’un cran :
* *― Dans l’épreuve titanesque qui attend l’humanité, la part du combat des mongonastiques consiste à lui transmettre cet éclair de lucidité sans quoi rien ne la sortira de son aveuglement. C’est à nous qu’il revient de mettre le feu aux poudres en lui procurant l’Instrument qui lui donnera les moyens de se retourner pour faire face à la réalité qu’elle fuit. C’est là notre mission capitale, notre responsabilité incontournable, mais elle ne va pas au-delà et nous ne pourrons rien faire de plus pour lui venir en aide. Car s’il nous incombe d’ouvrir la voie de sa conversion, de son possible Retournement, celui-ci dépendra au final de la libre décision, du libre engagement de chaque conscience humaine. C’est pourquoi la suite des événements ne sera plus de notre responsabilité mais relèvera du choix de conscience de chaque être humain qui devra en assumer les conséquences, sa propre implication demeurant indissociable de la responsabilité inaliénable de l’humanité tout entière. Et c’est pourquoi la Treizième Œuvre ne s’accomplira qu’avec la contribution de tous les êtres humains éveillés en son sein, une Treizième Œuvre qui sera l’œuvre de la révolution intérieure de l’humanité, l’œuvre du grand Retournement ou qui ne sera pas. (AdM vol IV)