2/4 – Non à la guerre contre le Terrorisme

par | Jan 27, 2016 | 0 commentaires

6- Le pouvoir de faire et de défaire les guerres aux mains de l’élite régnante | 7- A qui profite le crime du Terrorisme | 8- Le véritable mobile de la guerre contre le Terrorisme : Maintenir l’élite au pouvoir par le contrôle accru des populations et la stimulation artificielle de l’économie | 9- Nous avons déjà un pied dans la 3ème Guerre mondiale | 10- Appel au Djihad suprême

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6- Le pouvoir de faire et de défaire les guerres aux mains de l’élite régnante

Allons encore plus loin. Dans l’excellent documentaire d’Arte « La face cachée du pétrole », nous découvrons qu’Hitler ne disposait que d’un tiers du pétrole dont il avait besoin pour faire la guerre. Les deux autres tiers lui ont été fournis durant tout le conflit par Rockefeller via la Standard Oil et la fourniture de tetraetyl à IG Farben permettant de fabriquer de l’essence à partir du charbon allemand.

Après la guerre, le tribunal de Nuremberg a jugé les grands responsables de la tragédie dans une volonté de déraciner les causes profondes du mal afin qu’il ne se reproduise pas. La plupart des accusés, dont les dirigeants des camps de concentration, se sont défendus en avançant qu’ils n’avaient fait qu’obéir aux ordres, qu’autrement ils auraient été exécutés et remplacés par d’autres. Si ça ne les excuse en rien, il est néanmoins tout à fait exact qu’ils étaient remplaçables et que leur refus d’obéir n’aurait pas changé le cours des événements.

Tandis que face à cela, nous avons un Rockefeller qui à lui tout seul avait le pouvoir d’empêcher la guerre parce que lui était difficilement remplaçable et que sans son pétrole, Hitler ne pouvait pas faire voler ses avions ni rouler ses tanks, sans son pétrole Hitler ne pouvait tout simplement pas faire la guerre. Or ce Rockefeller antisémite notoire qui a entre autres financé une fondation sur l’eugénisme dans l’Allemagne nazie, ce Rockefeller qui est de loin celui qui a le plus profité du crime de la Seconde Guerre mondiale tant elle lui aura permis de démultiplier sa fortune, ce Rockefeller n’a jamais été inquiété pour sa responsabilité pourtant criante et décisive dans le carnage qui a ravagé le monde.

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Il existe donc bel et bien une élite régnante intouchable qui plane au-dessus de la loi des hommes et dont les agissements fomentent et soutiennent les situations de guerre qui lui sont toujours extrêmement profitables.

Nous l’avons dit initialement, on ne peut attribuer une cause unique, une responsabilité unique aux guerres et à la montée du terrorisme aujourd’hui. C’est un ensemble de facteurs morbides et donc de responsabilités partagées qui entrent en conjonction pour déclencher le fléau, donnant l’impression d’une accumulation inexorable de maux que la société ne parvient pas à traiter si bien qu’ils ne vont trouver d’exutoire que dans la guerre, comme si les peuples étaient entraînés malgré eux dans la grande roue de l’Histoire où ils doivent passer périodiquement par la convulsion de la guerre pour accoucher de leurs démons avant de se relever. C.G. Jung l’avait formulé ainsi en pressentant l’imminence de la Seconde Guerre mondiale : « Si l’Europe ne parvient pas à résoudre sa crise morale, elle sombrera dans une psychose collective qui ne pourra s’épancher que sous forme de guerre ».

Nous aussi, nous sommes confrontés à une accumulation de maux que nous ne parvenons pas à traiter, nous aussi, nous sommes plongés dans un vide spirituel que nous cherchons vainement à combler par la consommation et le divertissement de masse, nous aussi, nous souffrons d’une perte de sens anxiogène face à un monde de compétition impitoyable qui nous déshumanise de plus en plus, et pour nous aussi, le malaise qui nous habite nous incite à l’expulser en le projetant sur l’ennemi désigné à l’extérieur, ce responsable de tous nos maux qu’il nous faut détruire pour nous délivrer de notre malaise. Plus près de nous, Eckart Tolle nous rappelle que les peuples ont tous un corps de souffrance collectif issu de leur passé de violence guerrière, et ce corps passionnel qui se nourrit de souffrance se réactive régulièrement en cherchant le conflit afin de se perpétuer. Nul doute que les communautés du Moyen-Orient ont une longue histoire de violence et de haines ancestrales qui rend leur corps de souffrance collectif particulièrement prompt à s’enflammer aux moindres provocations. Nul doute qu’elles ne sont pas que des victimes de l’ingérence occidentale mais qu’elles ont aussi leur part de responsabilité dans les conflits interminables de la région. Nul doute que les oppositions religieuses et culturelles, tout en étant instrumentalisées par les puissances néocolonialistes, expriment leur propre volonté d’en découdre avec leurs ennemis héréditaires. Nul doute qu’elles mènent également leurs propres guerres territoriales motivées par des avidités de pouvoir et de profit personnels.

Néanmoins, si nous voulons réellement nous donner une chance de guérir de la maladie du terrorisme et de sa guerre perpétuelle, nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur sa cause la plus profonde, non pas unique ni exclusive, mais de loin la plus active et déterminante. Car si nous nous contentons de traiter les causes secondaires de la maladie en faisant l’impasse sur sa cause principale, nous parviendrons probablement à soulager ses symptômes provisoirement, mais en aucun cas nous ne pourrons nous attaquer à la racine du mal qui seule peut nous conduire à une guérison véritable et définitive.

C’est bien parce que nous avons fait l’impasse sur les grands profiteurs de guerre du premier conflit mondial en leur accordant l’impunité totale qu’ils ont pu remettre le couvert dans la Seconde Guerre mondiale. C’est bien parce que la responsabilité profonde d’une élite régnante avec Rockefeller à sa tête a été complètement occultée dans le deuxième conflit mondial que la racine du mal est toujours active, prompte à déployer de nouvelles guerres qui continuent de les enrichir grassement. Et c’est bien parce que cette élite de financiers, de magnats du pétrole et de l’armement n’a pas été condamnée et se sait intouchable qu’elle sévit aujourd’hui comme jamais au Moyen-Orient et dans le reste du monde, faisant prospérer peur, menace, insécurité, surveillance, besoin de protection et guerres qui affermissent son contrôle sur les peuples tout en lui rapportant des fortunes gigantesques.

7- A qui profite le crime du Terrorisme

Comment une oligarchie mondiale composée de 1% de l’humanité qui détient déjà la moitié des richesses planétaires et continue de s’enrichir toujours plus scandaleusement parvient-elle à se faire respecter des 99% restants ? Ou inversement, comment 99% de l’humanité dont la moitié vit avec moins de 2$ par jour accepte-t-elle de se soumettre au diktat de 1% d’une élite richissime qui sert prioritairement ses intérêts privés au détriment de l’intérêt collectif ? Rien ne peut justifier un tel déséquilibre des richesses et des pouvoirs. Il est aberrant et néfaste à l’humanité tout entière.

L’élite régnante est aux commandes d’un monde qu’elle a façonné, le monde industriel et post-industriel de l’impérialisme marchand, qui est maintenant à bout de souffle et dans l’impasse. L’économie financière est au bord de l’effondrement, le chômage de masse s’aggrave, la croissance qui est la seule voie de salut qu’elle connaît ne parvient plus à repartir en raison de la raréfaction des matières premières de plus en plus chères et de l’appauvrissement des peuples qui n’ont plus les moyens de consommer du superflu. Mais comme cette élite tire tous ses privilèges et son pouvoir de ce monde-là, elle fait tout pour le maintenir en place, aussi aberrant et catastrophique soit-il. C’est-à-dire qu’elle fait tout pour maintenir le système d’endettement généralisé, tout pour maintenir notre dépendance au pétrole, tout pour relancer la production et la consommation, quitte à générer de plus en plus de guerres et de désastres, puisque c’est la dernière issue qu’elle a pratiquée jusqu’ici avec succès à chaque fois qu’elle était bloquée.

En même temps, elle se sent menacée par l’émergence d’une prise de conscience citoyenne planétaire qui voit de plus en plus clair dans son jeu et ses manipulations, et qui commence à concevoir et mettre en œuvre des alternatives crédibles, concrètes, fonctionnelles et positives au cauchemar sans issue auquel elle voudrait nous condamner. Or ces alternatives révolutionnaires qui opèrent sur toutes nos crises (financières, économiques, sociales, écologiques, énergétiques, démocratiques, sanitaires, pédagogiques) sont en train de préparer un nouveau monde pour l’humanité, un monde de solidarité et d’espérance qui a la capacité de résoudre tous nos grands maux mais dans lequel l’élite actuelle n’a pas sa place parce qu’elle ne pourra pas y préserver ses privilèges ni sa richesse invraisemblable.

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Dans ce contexte, les attentats terroristes qui surviennent dans nos « démocraties de libre expression » sont une véritable aubaine pour cette élite qui nous gouverne depuis si longtemps. On ne s’aventurera pas sur le terrain miné de leur connivence possible avec ces attentats, car face à une telle accusation il faudrait pouvoir présenter des preuves formelles que nous n’avons pas, aussi on s’en gardera bien et on se contentera de constater tous les avantages qu’elle en tire, ce qui est largement suffisant pour ce que nous voulons mettre en lumière.

1- Alors que nos classes dirigeantes sont de plus en plus isolées et rejetées du peuple en raison de leur incompétence, de leur incapacité à améliorer sa situation, et plus encore de leur soutien flagrant à une élite richissime qu’elles favorisent toujours en priorité, la survenue d’un attentat meurtrier leur permet tout d’un coup de rompre leur isolement avec ce peuple qui ne l’écoutait plus et sur lequel elles perdaient leur emprise. Voilà que soudain le peuple fait corps avec l’élite régnante, uni par le même sentiment d’horreur et la même volonté de se rassembler pour combattre l’ennemi commun, comme si la frontière qui les sépare, cet écart de richesse absolument scandaleux et injustifiable était aboli, effacé des préoccupations, parce qu’ils se retrouvent dans le même camp, parlent le même langage et sont animés d’une nouvelle préoccupation commune bien plus haute et plus urgente envers ces terroristes monstrueux qu’il faut exterminer.

Pour illustration : Alors que Bush était conspué par un peuple américain sur lequel il était en train de perdre le contrôle, les attentats du 11 septembre ont renversé la vapeur, le faisant réélire avec le soutien massif de 94% de la population qui a obéi docilement à ses injonctions meurtrières pourtant mensongères et antidémocratiques.

2- Le choc psychologique et médiatique d’un attentat meurtrier permet d’instaurer un état d’urgence national qui relègue à l’arrière-plan les grands maux qui affligent la société. C’est ainsi que l’instabilité d’un système financier aberrant et potentiellement explosif, le désastre écologique, la montée du chômage et des inégalités que nos dirigeants inféodés à la finance et aux multinationales contribuent à soutenir disparaissent de l’horizon. Et c’est ainsi que leur incompétence, leur inertie et plus encore leur collusion avec l’élite richissime s’effacent devant la nouvelle priorité qui les transforme en chefs de guerre enfin actifs agissant au nom du peuple, pour le bien-être et la protection du peuple.

3- La lente et persistante dégradation du tissu économique et social accroît la grogne, l’indignation, l’agitation et la colère populaires, faisant monter la pression d’une cocotte minute visant directement nos classes dirigeantes qui l’interprètent comme une menace à la stabilité de la nation. Il s’agit d’abord pour elles de contenir un vent de révolte incontrôlable qui pourrait sortir de la cocotte-minute sous pression et la seule réponse qu’elles connaissent est de la comprimer pour qu’elle n’explose pas, ce qui requiert de muscler l’appareil policier et militaire de contrôle, de surveillance et de répression étendu sur tout le territoire et à tous les citoyens. Or aujourd’hui le premier terrain de contestation populaire est l’espace virtuel d’Internet qui est le seul et dernier grand foyer de liberté d’expression citoyenne où se côtoient le meilleur comme le pire, et nos classes dirigeantes veulent à tout prix pouvoir le contrôler et le museler, ce qui représente un véritable casse-tête législatif dans nos sociétés « démocratiques » où de telles mesures sont extrêmement impopulaires. Du coup, c’est à la faveur d’attentats terroristes suffisamment meurtriers qu’elles réussissent à les faire passer auprès d’une population en état de choc qui accepte de les légitimer, alors que ces mesures ne sont pas pertinentes pour améliorer la prévention de nouveaux attentats.

Pour illustration : Les terroristes qui ont commis les attentats jusqu’à présent étaient fichés et faisaient l’objet d’une surveillance policière administrative. Ce n’est donc pas un manque de fichage ni de surveillance qui est en cause puisqu’ils étaient bien identifiés et repérés, mais une lacune dans l’encadrement de cette surveillance. Et pourtant on fait passer des lois liberticides qui étendent le fichage et la surveillance à l’ensemble des citoyens, ce qui est sans rapport avec la prévention puisque les citoyens ordinaires n’appartenant pas à la nébuleuse djihadiste ne constituent pas une menace terroriste.

4- Nos « démocraties de libre expression » ont besoin du consentement populaire pour se jeter dans la guerre. L’augmentation de la menace terroriste sert d’alibi à la guerre et de justification à l’augmentation du budget dédié à l’armement, à la sécurité et la surveillance du territoire. En même temps, l’état d’urgence instauré pour contrer la menace terroriste radicalise la position des médias qui s’alignent sur la voix de nos maîtres, étouffant encore plus les voix discordantes qui pourraient critiquer l’appareil d’État et remettre en cause le bien-fondé de la guerre. Et c’est là le meilleur moyen de bâillonner la société civile porteuse de ces alternatives citoyennes innovantes, pragmatiques et positives au service du bien commun que l’élite redoute de voir se développer, parce qu’elles contredisent l’absence d’alternative que nous assène cette élite pour nous soumettre à la fatalité d’une situation qui ne sert que ses intérêts.

5- Enfin le plus important qui concentre les points précédents, notre réponse guerrière à la menace terroriste permet de booster artificiellement et à court terme nos économies en grande difficulté. Elle stimule la bourse qui rebondit sur le marché de l’armement et de la sécurité où les investisseurs sont toujours partants. C’est par conséquent un des rares domaines où nous pouvons bénéficier de larges crédits pour développer ce secteur de notre industrie, mais aussi notre contingent de policiers et de militaires, l’ensemble constituant un bassin d’emplois qui est le bienvenu pour compenser l’inexorable aggravation du chômage. Ainsi l’augmentation de la menace terroriste stimule l’économie de guerre et de surveillance qui a pour effet de contenir l’instabilité montante de nos sociétés en fournissant de nombreux emplois à caractère négatif. Par négatif, il faut entendre que ces emplois ne créent rien de bénéfique ni ne nourrissent personne mais sont seulement dédiés à la relance de notre industrie de mort par la violence, la destruction, le meurtre des guerres menées loin de chez nous, aussi bien qu’au contrôle et à la répression d’une population précarisée que la dégradation économique rend toujours plus réfractaire à ses maîtres.

8- Le véritable mobile de la guerre contre le Terrorisme : Maintenir l’élite au pouvoir par le contrôle accru des populations et la stimulation artificielle de l’économie

Examinons à présent les faits et preuves incontestables.

Il existe une élite non médiatisée de financiers et d’industriels qui au minimum depuis le premier conflit mondial fait la promotion constante du marché de la guerre aux seules fins de s’enrichir, ce qui lui réussit fabuleusement sans qu’elle soit jamais inquiétée. C’est un fait.

Notre économie en déclin est devenue dépendante du marché de la guerre pour ne pas s’effondrer. Le doublement des dépenses militaires mondiales en 12 ans en atteste. Cette réalité est si bien reconnue et acceptée par nos médias et nos dirigeants qu’ils sont les premiers à se réjouir de la bonne santé de ce marché pourvoyeur d’emplois qui a « un impact économique majeur dans une France menacée de désindustrialisation » dixit le ministre de la Défense Le Drian. Or ce marché ne prospère que grâce à la menace terroriste concrétisée par des attentats meurtriers. Ou pour le dire plus explicitement, si demain il n’y avait plus un seul attentat ni mouvement terroriste menaçant notre sécurité sur la planète Terre, les budgets gigantesques concédés à la guerre, à l’armement, à la surveillance et à la sécurité seraient désavoués par l’opinion publique, avec pour conséquence immédiate que leurs marchés correspondants n’auraient plus la faveur de la bourse, si bien qu’ils s’effondreraient en entraînant avec eux l’effondrement du reste de l’économie. Autre fait que n’importe quel économiste confirmera.

Nous savons que l’oligarchie des 1% de l’humanité est constituée de toutes les élites de la planète, les élites occidentales comme les élites arabes qui sont liées par les mêmes intérêts, les mêmes privilèges et la même volonté de maintenir leur contrôle sur les 99% restants de l’humanité, de sorte qu’elles ne sont nullement ennemies entre elles, mais bien des « amies » et partenaires d’affaire. Nous savons par exemple que les familles Bush et Ben Laden se sont enrichies des suites des attentats du 11 septembre du fait de leurs importants placements dans le groupe Carlyle qui, entre autres activités, était au 11ème rang des compagnies d’armement américaines. Nous savons que la guerre menée contre le terrorisme depuis cette date par les USA n’a jamais concerné ni inquiété l’élite régnante d’Arabie saoudite qui a continué de financer le terrorisme islamiste sans que cela trouble le moins du monde notre élite régnante occidentale. Et enfin nous savons que cette guerre opérée avec des moyens gigantesques depuis 2003 en Irak a permis littéralement d’engendrer et de développer un terrorisme qui y était alors quasi inexistant pour devenir à présent une puissance réellement menaçante. Là encore nous ne faisons que nous en tenir aux faits, énormes mais incontestables.

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Maintenant, si nous regardons les choses du point de vue du champ de bataille, tout comme pour la Première Guerre mondiale, nous avons l’impression d’être au cœur d’un conflit absurde obéissant à des stratégies militaires délirantes qui ne font qu’aggraver le mal qu’elles sont censées traiter. Mais si nous regardons le conflit de tout en haut, du point de vue de cette élite régnante intouchable qui n’est jamais égratignée par les guerres, tout comme pour la Première Guerre mondiale, on découvre qu’il n’y a pas eu d’erreur de stratégie parce que l’augmentation du terrorisme fait partie de son dessein, un dessein effroyablement cynique mais parfaitement clair et cohérent. Il s’agit d’augmenter la menace terroriste afin d’augmenter la guerre contre le terrorisme afin d’augmenter sans fin les bénéfices qu’elle en retire. De la même façon que les banquiers et les industriels ont poussé les Français et les Allemands à se faire la guerre par leur propagande de haine conduite des deux côtés de la frontière, cela non pas parce qu’ils étaient partisans d’un camp contre l’autre mais parce qu’ils soutenaient le seul camp de la guerre pour le profit qu’ils en attendaient, de la même façon l’élite régnante d’aujourd’hui finance d’une main la montée du terrorisme et de l’autre main les forces de guerre pour le combattre, cela non pas parce qu’une main tient pour le camp de l’Islam et l’autre main pour le camp de l’Occident, mais parce que les deux mains travaillent ensemble à l’instauration de la guerre perpétuelle contre le terrorisme qui doit lui assurer fortune et contrôle sur les populations.

9- Nous avons déjà un pied dans la 3ème Guerre mondiale

Ce qui se profile à l’horizon et qui a commencé avec ce nouveau siècle, c’est un lent et inexorable transfert de l’économie positive (créatrice de biens et de services bénéfiques à la société, donc réellement enrichissante pour l’humanité) vers l’économie négative (créatrice de biens et de services nuisibles à la société, donc fondamentalement ruineuse pour l’humanité). La part du travail positif correspondant, le seul à être créateur de véritable richesse, s’amenuise de plus en plus pour être compensée par une part toujours grandissante de travail négatif payé par l’impôt parce qu’il ne génère aucune richesse pour l’humanité mais est seulement dédié à sa destruction, sa répression, son contrôle et sa surveillance sous prétexte de la protéger d’elle-même.

Ce lent et inexorable basculement dans la négativité à l’échelle planétaire est tout à fait significatif des préludes aux deux guerres mondiales. La seule possibilité de renverser la tendance serait une embellie conséquente de l’économie positive qui réduirait le chômage en fournissant du travail positif, bénéfique à l’humanité, ce qui satisferait et les populations et l’élite régnante qui verrait ainsi s’éloigner l’instabilité et la perte de contrôle sur ces populations. Ce serait aussi bien évidemment le meilleur moyen de résorber le terrorisme puisque c’est précisément la défaillance de l’économie positive qui réclame d’être compensée par l’économie négative de guerre et de surveillance qui a absolument besoin de l’augmentation de la menace terroriste pour s’imposer. Or l’économie positive est en berne, elle continue de se dégrader et il n’y a aucune chance qu’elle puisse repartir d’elle-même, en tout cas pas sur les fondations actuelles de notre société industrielle mondialisée dont la pérennité repose sur sa croissance productive incessante et la nécessité de recourir au travail, positif comme négatif, pour assurer la stabilité sociale.

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La croissance productive mondiale est devenue un fléau planétaire qui loin d’enrichir l’humanité est occupée à la ruiner et à la dévaster. Elle ravage et souille comme jamais notre planète nourricière, elle produit des montagnes de déchets toxiques en nous forçant à consommer du superflu qui se traduit par un gaspillage effarant de précieuses matières premières toujours plus rares et chères. Elle accroît la souffrance et l’exploitation des travailleurs, la violence guerrière autour des matières premières convoitées, la détresse des misérables par l’inexorable montée des prix des produits de première nécessité. Elle ne cesse de creuser les inégalités si bien qu’aujourd’hui seul 10% d’une humanité fortunée continue de tirer profit de la croissance contre 90% qu’elle appauvrit irrémédiablement en lui faisant subir son impact désastreux.

Le processus en soi est déjà suicidaire et autodestructeur. Il est gouverné par l’élite régnante des 1% trônant au sommet de la pyramide de notre société de croissance infinie qui lui a permis à ce jour d’accaparer la moitié des richesses planétaires. C’est pourquoi elle est la gardienne de ce monde insoutenable qu’elle défendra jusqu’au bout alors qu’il n’est plus qu’un vieillard moribond perclus de souffrance et de dysfonctionnement. C’est pourquoi elle est aussi bien une force de mort, une force de sclérose et d’inertie qui s’oppose à la force de vie du renouveau créateur fourmillant à la base de la pyramide, au sein de la société civile, qui lui a soif de paix et est porteur du changement profond dont notre monde a besoin. Et cette force de mort s’active de plus en plus pour résister au changement à mesure que la désagrégation du vieillard s’accélère. Et elle nous conduit tout droit vers l’embrasement de la 3ème Guerre mondiale qui n’est que l’aboutissement accéléré du processus suicidaire et autodestructeur de notre civilisation de la croissance infinie.

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On ne perçoit pas encore clairement les signes avant-coureurs de la 3ème Guerre mondiale parce qu’elle ne ressemble pas aux deux premiers conflits mondiaux. Elle est sans commune mesure avec eux de par l’ampleur de ses ramifications planétaires, de ses enjeux et intérêts associés, de sa fermentation couvant ses braises dans toutes les sphères économiques et sociales, et de par son étendue dans le temps et l’espace qui lui donne plusieurs visages en semblant s’attaquer à des ennemis différents. Mais l’important ici n’est pas tant d’identifier l’ennemi que de percevoir l’état de guerre global comme le dernier recours, l’exutoire de la destruction quand toutes les solutions constructives ont échoué. Bien sûr, le processus destructeur est complètement dément, mais ça ne nous a pas empêchés de l’employer dans les deux grands conflits mondiaux en allant au bout de l’hécatombe quand nous étions dans l’impasse.

Aujourd’hui nous nous retrouvons dans les mêmes conditions, sauf que nous vivons désormais dans un grand village global interdépendant où l’ennemi ne peut plus être délimité par une frontière géographique. Il est incarné par une menace terroriste sans frontière, invisible et diffuse dans la société. Le champ de bataille de la 3ème Guerre mondiale se situe sur ce terrain civil global, où le développement de notre économie négative de guerre contre le terrorisme est destiné à rendre la menace de plus en plus réelle et de moins en moins identifiable, toujours plus invisible et diffuse dans la société, de sorte que notre économie négative de surveillance, de contrôle, de répression et de protection des populations soit amenée à suivre la même évolution, nous installant durablement dans un état d’urgence qui restreindra nos droits et nos libertés.

Il s’agit bien du prélude d’une 3ème Guerre mondiale parce que le mouvement d’ensemble ne peut plus qu’aggraver les crises en nous faisant basculer toujours plus fort dans l’économie négative au détriment de l’économie positive, où les budgets que nous allons lui consacrer vont augmenter constamment au détriment des budgets sociaux, de santé, d’éducation, de prévention ou de protection de l’environnement. Cela va se traduire par le développement inexorable de la guerre contre le terrorisme génératrice de toujours plus de terrorisme à chaque fois que nous en aurons besoin pour pallier notre économie moribonde, nous plongeant lentement mais sûrement dans la convulsion finale du vieux monde de la croissance infinie qui n’y survivra pas.

10- Appel au Djihad suprême

Le djihad a initialement pour vocation de guider les musulmans vers un juste combat pour détruire les forces noires de l’humanité responsables de son malheur, de son aveuglement, de son égarement, de son exploitation et de sa misère. L’Islam fait référence à deux formes de djihad pour mener ce combat, le petit djihad qui concerne des sources de méfaits extérieurs où un recours local et ponctuel à l’action guerrière pour les éliminer est effectivement recommandé, et le grand djihad ou djihad majeur qui est le combat intérieur que tout croyant sincère doit mener contre les forces noires qui empoisonnent son cœur, les forces de peur, d’avidité, de jalousie, de haine et de vengeance qu’il doit vaincre et terrasser pour atteindre au paradis d’un cœur pur, pacifié et unifié.

S’il est nommé djihad majeur ce n’est pas pour rien, mais parce qu’il est de loin le plus puissant pour détruire l’ennemi de l’humanité qui nous interdit de goûter le simple bonheur de vivre, ici même, aussi bien que dans tout éventuel au-delà. Et s’il est le plus puissant, c’est parce qu’il ne se contente pas de détruire l’ennemi à l’intérieur de l’homme, mais qu’à partir de là, il a le pouvoir de détruire encore plus sûrement l’ennemi à l’extérieur de l’homme.

Car quel est l’ennemi extérieur de l’humanité aujourd’hui ? Quel est l’ennemi commun de 99% des peuples qui aspirent à vivre en paix et dans une prospérité élémentaire ? Quelle est la racine du mal qui est en train d’engendrer l’enfer sur terre pour nous et tous nos enfants à venir, les enfants des musulmans comme les enfants des chrétiens, des juifs, des hindouistes, des bouddhistes, des agnostiques et des athées ? L’œuvre de mort de l’élite mondiale des 1% dédiée à l’accroissement sans fin de son pouvoir et de ses privilèges est aujourd’hui plus que jamais la racine du mal qui nuit à 99% de l’humanité.

Mais la racine du mal qui se concentre entre ses mains n’est pas isolée du reste du monde, elle se nourrit de nos divisions, nos oppositions, nos rejets et nos peurs les uns des autres, mais aussi de nos égoïsmes, nos cupidités, nos volontés de domination et d’exploitation, si bien qu’elle est d’abord la cristallisation des sécrétions de l’ensemble de la négativité humaine. C’est pourquoi on ne peut la détruire en lui livrant un combat frontal de l’extérieur, puisque toute forme de lutte armée ne fait que l’alimenter et la renforcer, puisque plus on attaque les avant-postes de l’élite, plus l’opposition à l’ennemi grandit, et plus elle prospère et assoit sa domination sur cette opposition. Et c’est pourquoi la seule façon de détruire la racine du mal est de l’assécher en cessant de l’alimenter de notre propre négativité, ce que seul le combat intérieur est en mesure d’accomplir.

Tel est le Djihad suprême qui est si puissant qu’il peut faire tomber l’élite régnante et son œuvre de mort sans que nous ayons à nous en occuper de l’extérieur. Pour cela il suffit que nous, les 99% de l’humanité qui n’avons rien à gagner à la guerre, décidions d’y mettre fin en nous engageant dans ce grand combat intérieur qui nous donnera la force de surmonter notre peur de l’autre, la force de réclamer la voie de la paix pour résoudre nos différends, la force de tendre la main pour résorber nos divisions et nos oppositions, la force de renoncer à nos cupidités et à nos biens mal acquis, la force de reconnaître notre part d’injustice et de torts, la force d’ouvrir notre cœur à la réparation et à la réconciliation, la force enfin de désirer une vraie solidarité internationale en reconnaissant la même vie sacrée en l’autre qu’en soi-même. Mettons tout cela en route et en un rien de temps, l’élite régnante n’aura plus de combustible pour alimenter sa machine à exploiter et manipuler les peuples, en un rien de temps toute son industrie de mort s’écroulera et elle avec.

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A tous les aspirants djihadistes de France et de Navarre, nous vous invoquons : ouvrez les yeux tant qu’il en est encore temps afin de ne pas vous tromper de combat ni d’ennemi. Quelle que soit la motivation de votre engagement, quelle que soit la réalité de l’exploitation meurtrière de l’Occident néocolonialiste, l’ennemi qu’on vous désigne et qu’on vous incite à combattre est un épouvantail façonné par la propagande de guerre de l’élite régnante. Peu importe qu’il provienne d’un fondamentalisme islamiste financé par l’élite arabe ou d’opérations plus obscures financées par l’élite occidentale, dans tous les cas, vous vous mettrez au service de cet ennemi que vous croyez combattre. Dans tous les cas, vous ne serez rien de plus que de la chair à canon que vous offrez gratuitement à la puissance prédatrice des financiers et des industriels qui s’engraissent sur la mort et la terreur que vous sèmerez, ce qui n’aura d’autre effet que de renforcer encore plus la domination de l’Occident prédateur sur le reste du monde.

Alors renoncez au petit djihad de la lutte armée qui produit le contraire de ce que vous en attendez. Abandonnez la voie des armes et entrez dans le grand Djihad qui fera trembler l’élite mondiale, entrez dans le Djihad intérieur qui détruira à coup sûr votre véritable ennemi, le véritable exploiteur et prédateur de l’humanité.

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Et à tous les mouvements djihadistes qui combattent l’oppresseur impérialiste, à supposer que vous cherchez réellement à déstabiliser la puissance occidentale par des attentats terroristes à l’intérieur de nos frontières, à supposer que vous cherchez réellement à la faire imploser en semant le chaos dans nos « démocraties », nous vous révélons l’arme secrète pour y parvenir.

Rendez les armes, renoncez à la violence armée, faites s’éteindre toute forme de menace terroriste en votre provenance sur la planète Terre, et comme nous l’avons déjà indiqué, rien ne pourra plus radicalement nous fragiliser et nous affaiblir. Vous priverez nos élites du recours à la guerre pour soutenir notre économie défaillante, elles n’auront plus d’alibi pour faire accepter à notre opinion publique les budgets pharaoniques d’armement et de surveillance, la production de ce secteur d’industrie sera gelée avec pour conséquence que le chômage bondira. Ce vecteur déterminant de l’instabilité sociale ne pourra plus être contenu en raison d’un contingent de surveillance et de répression insuffisant, l’élite perdra le contrôle sur ses populations qui la désavoueront et la feront tomber. Il s’ensuivra au mieux une appropriation citoyenne du pouvoir aux mains du peuple, au pire une vague de révolte et d’émeute conduisant au chaos et à la désagrégation sociale, sans parler du gros point d’interrogation de l’empire financier qui est toujours susceptible d’imploser au moindre étranglement de notre économie et dont l’impact serait si désastreux qu’on ne peut même pas l’imaginer.

Bien évidemment, nous ne souhaitons pas voir advenir un tel scénario catastrophe, mais il a au moins le mérite de mettre en lumière la véritable dynamique que nous sommes en train de vivre. En réalité les mouvements djihadistes font le jeu de la puissance occidentale : plus ils la combattent plus ils la renforcent, plus ils la combattent plus ils contribuent à soutenir et cimenter les lézardes de notre économie aux abois.

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Quant à nous, peuples d’Occident qui vivons à l’abri des guerres et dont l’existence hautement sécurisée et confortable nous a rendus si frileux et peureux, nous aurions aussi tout intérêt à entrer dans le grand Djihad intérieur pour apprendre à dompter notre peur et ne plus nous laisser manipuler par elle. Car il y a urgence de montrer à nos élites que nous sommes plus que du bétail qu’elles peuvent diriger à leur guise avec le claquement de fouet d’attentats meurtriers.

Est-ce qu’on réalise, par exemple, que même si on devait être confronté à ce type de massacre extrême fauchant 130 vies tous les ans, on aurait toujours 26 fois plus de chance de mourir d’un accident de la route ? Est-ce qu’on réalise l’immense disproportion entre le danger réel que le terrorisme peut avoir sur notre vie aujourd’hui et son impact psychologique, infiniment amplifié par la caisse de résonance des médias ? Est-ce qu’on réalise que si cette disproportion n’existait pas, on devrait être 26 fois plus terrorisés de prendre la route puisqu’elle est 26 fois plus meurtrière que l’action terroriste ? Ou encore que l’on devrait réclamer 26 fois plus de mesure policière et de sécurité pour nous protéger du danger de la route ? Est-ce qu’on réalise que le danger ressenti pour la menace terroriste relève d’une gigantesque paranoïa collective comparé à la réalité du risque ? Et enfin est-ce qu’on réalise que toute l’armada de protection et de surveillance de la population mise en place après l’attentat au nom de l’état d’urgence n’a rien d’automatique ni de nécessaire, mais que c’est un choix politique ? Est-ce qu’on réalise qu’il nous appartient encore à nous, les citoyens, de décider du niveau de risque que nous sommes prêts à assumer face à tel ou tel danger, en fonction du niveau de contrainte financière et de liberté que nous sommes prêts à concéder pour nous en protéger ?

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11- Nous ne sommes pas confrontés à une guerre de civilisations mais à un changement de civilisation

12- Le dernier recours à la guerre : nous élever vers un nouveau paradigme

13- La vraie nature du combat

14- De la lumière au cœur des ténèbres

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